dimanche 12 août 2018





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La Tendresse Du Minotaure


Poème de Coburitc

























Ariane s’avance dans le Labyrinthe
Une bobine de fil attachée à sa ceinture,
Quelques torches éclairent les obscures
Couloirs où le vent joue sa complainte.







A l’autre bout Thésée son Héros patiemment
Attend son signal, sa rencontre fatale
Avec le Minotaure ce monstre effroyable
Dévoreur des enfants de Crète tous les neuf ans.

Son Père, le Roi Minos lui a raconté le secret,
Le chemin du Labyrinthe, du monstre la cachette
Cette comptine apprise toute petite au coucher
Quand son Père venait tendrement la bercer.







Elle arrive au plus profond, en son centre
Tout est calme ici, plus de lamentations
Plus de vent si triste, elle s’approche de l’antre
Du Monstre, brillent au loin de sinistres tisons.



 A l’autre bout Thésée entre enfin dans le Dédale,
Il rembobine le fil, son glaive à la main,
Son cœur tremble depuis le matin,
Sa peau tremble au froid glacial.




Caché dans un recoin le Minotaure
Contemple la jeune fille qui s’avance,
Admire sa chevelure sombre scintillante,
Sa beauté, sa douceur se dévoilant sans effort.

 




Elle arrive prés du feu, contre elle
Elle serre une bobine de fil,
Le Minotaure sort de la Nuit
Ariane reste devant lui immobile.


 
Minotaure :
- « Tu es Ariane, n’est ce pas, fille de Minos le grand
Sais tu ma sœur que Pasiphaé est ma mère,
Je suis le fruit de cette union adultère
Entre mon Père, le taureau blanc,
Et la Reine folle d’amour pour une bête.
Regarde moi, je suis un homme à la tête de taureau,
Je vis caché dans ce Labyrinthe depuis ma naissance,
Dédale l’a construit pour moi sous les ordres de Minos,
De temps en temps Pasiphaé vient de mon existence
Me consoler, les baisers de notre mère sont doux
Pour le pauvre monstre vivant dans 

ces mornes corridors  »



 


 Ariane :
- « Tais toi, nous savons tous tes crimes,
Tous les neuf ans des innocents te sont offerts
Que deviennent ils ? pour ton diner un dessert ?
De la chair de ces malheureux tu dines. »

 Arrive Thésée qui pointe son glaive,
Ariane prés de son amant se presse. 





 

Minotaure :
- « Pauvres idiots, regardez autour de vous,
Regardez bien autour de ce brasier.
Ni os, ni squelette, je suis fils de mon père
Je ne mange pas de votre chair,
Minos s’est bien moqué de vous,
Vous êtes le glaive de son dégout,
Ma mère me fait parvenir légumes, salades
Je ne suis pas ce monstre malade. »

Thésée :
- « Si tu es innocent, que deviennent les enfants
Qui entrent dans ce Labyrinthe et jamais ne reviennent,
Ne nous prend pas pour des idiots, assez maintenant
De mensonges, je vais te planter mon glaive. »


 



 Minotaure :
- « Mère les récupère, par un passage secret loin de Crète
Avec une bourse pleine ils referont leurs vies,
Loin de cette ile maudite, loin des sacrifices,
Loin de Minos, de sa maudite jalousie. »







Ariane :
- « Thésée, si il dit vrai nous ne pouvons le condamner,
Son seul crime est d’être le fruit d’une union contre nature,
Mon Père est ivre de jalousie, il se sert de toi pour le tuer,
Pour sa vengeance contre Pasiphaé, effroyable mandature. »

Thésée :
- « Ariane, si tu veux m’épouser je dois le tuer,
Avec Minos j’ai signé un pacte, ta main
Contre la tête de cette bête, je suis désolé
Mais je vais devoir l’occire de ma main. »

 


Minotaure :
- « Vas Thésée de la vie je suis fatigué
Depuis trop longtemps je vis dans l’obscurité.
Ariane dis à Pasiphaé que je l’aime comme un fils,
Que je suis heureux de quitter cette vie,
Je vais retrouver mon Père le taureau blanc ;
Je vais courir heureux dans les champs,
Fais vite Thésée, fais vite et bien. »


















Thésée approche de la bête accroupie
Et coupe la tête d’un geste vif,
La tête de taureau roule sur le sol,
Regardant Ariane dans ses cheveux, cachée .
 



Thésée :
- « Je récupère la tête, il est temps de partir.
Je ne sais pas qui maudire dans cette famille,
Minos, toi, Pasiphaé, le Minotaure, quelle bisbille
Mon geste devient si inutile, je ne suis rien de plus qu’un bourreau,
Je vais peut être t’aimer, te donner un enfant
Mais déjà tout me dégoute sur cette ile,
Je vais bientôt partir, Ariane si charmante
Pense à demain et à chercher un autre amant. » 











Thésée, pendant le sommeil d'Ariane, l'abandonne et
 repart vers Athènes en oubliant de changer 
la couleur de sa voilure.
Mais cela est une autre histoire....






Histoire écrite par:
CORBURICT

Poème mis en
Images,  Dessins  
J.C Riera Carrosi Colombani
 Une Illustration,  poterie Grec.

Documentation:
Pinterest





  « Le croiras-tu, Ariane ? dit Thésée, le Minotaure s’est à peine défendu...

Jorges Luis Borges 




Voir
L'autre histoire  ...
 
http://thesee-et-le-minotaure-riera.blogspot.com/

Mais quelle est la vraie ?



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Autre illustration

Combat de Thésée et du Minotaure
 Dessin Grec en noir et blanc
puis, en camaïeu de couleurs